L’immense accordéoniste Marcel Azzola est mort, lundi 21 janvier 2019, à son domicile de Villennes-sur-Seine dans les Yvelines. La triste nouvelle a été communiquée à l’AFP par Lina Bossat, sa compagne. “Son coeur a lâché“, a-t-elle fait savoir. Il avait 91 ans.
Marcel Azzola est né en 1927 dans le 20e arrondissement de Paris de parents immigrés italiens. Il débute très tôt par le violon avant de se tourner vers l’accordéon. En 1937, il remporte un concours et se retrouve à accompagner la grande Fréhel au débotté lors d’un radio-crochet, raconte l’AFP. Il continue son apprentissage classique mais sa carrière dans la variété est déjà lancée. À la fin des années 1940, il est devenu un musicien de studio incontournable. En 1949, il joue pour Edith Piaf sur Sous le ciel de Paris, puis toute une nouvelle génération d’artistes s’empare de son talent. On le retrouve alors auprès Gilbert Bécaud, Barbara, Boris Vian, Marcel Mouloudji, Juliette Gréco, Francis Lemarque, Yves Montand et bien d’autres. Le cinéma se l’arrache également. Son accordéon fait des merveilles dans les films de Jacques Tati (Mon oncle, Trafic et Playtime) mais aussi chez Claude Lelouch (Les uns et les autres), Claude Sautet (Vincent, François, Paul et les autres), Bertrand Tavernier (Le Juge et l’Assassin) ou encore dans La Zizanie avec Louis de Funès. On le retrouve sur une centaine de bande originales.
En 1968, il enregistre Vesoul avec Jacques Brel. Pendant l’enregistrement, Brel lui lance le fameux “Chauffe Marcel, Chauffe !” avant son époustouflant solo qui fait entrer Marcel Azzola dans la légende.
Il a reçu en 1995 une Victoire de l’album de jazz instrumental pour L’Accordéoniste puis une Victoire d’honneur neuf ans plus tard. Il était commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres mais avait refusé la Légion d’honneur. De 1969 à 1981, le public a pu le saluer au musée Grévin où trônait sa statue de cire en compagnie d’autres vedette de la musique.
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